image of Thomas O’Neill

Thomas O’Neill

Lauréat d’une reconnaissance spéciale, Prix honorifiques 2019 de Catalyst Canada

Chef d'entreprise canadien à la retraite

 

Thomas O’Neill est décédé le 3 avril 2020. Tom a eu un impact considérable sur la vie et la carrière de nombreuses femmes évoluant dans le monde canadien des affaires. Au cours de son impressionnante carrière,  il a été PDG et président du conseil de la société autrefois nommée Price Waterhouse, chef de l’exploitation de PricewaterhouseCoopers s.r.l. Global et PDG de PricewaterhouseCoopers s.r.l., Canada. Il a également siégé au sein de nombreux conseils d’administration de sociétés, notamment ceux de BCE et de la Banque Scotia, à titre de président du conseil. Tom a par ailleurs agi à titre de mentor, de parrain et de coach auprès de nombreuses femmes de grand talent, rencontrées au fil du temps.

Comment il a instauré le changement

Tom s’est servi de son poste au sein des conseils d’administration où il siégeait comme d’un levier pour plaider en faveur de l’augmentation de la représentation des femmes. Aujourd’hui, les conseils d’administration de deux de ces sociétés, la Banque Scotia et Loblaws, comptent environ 40 % de femmes, ce qui est bien au-dessus de la moyenne des sociétés cotées à la TSX, soit 16,4 %.

Tout au long de son parcours, lorsque Tom croisait des personnes en qui il percevait du talent, il soulignait ce talent et investissait dans leur perfectionnement et leur succès, en adoptant auprès d’elles un rôle de parrain. Ce faisant, il leur ouvrait un monde de possibilités, leur donnait de la visibilité auprès de la haute direction et, de façon générale, défendait leurs intérêts. Tom considérait le succès des personnes qu’il parrainait comme un investissement dans leur avenir et un impératif organisationnel, ceci permettant d’assurer la rétention des meilleurs talents. Les femmes qu’il a parrainées pendant sa carrière sont devenues des PDG, des membres estimées de conseils d’administration, des cadres de haute direction, de même que des leaders au sein d’organismes sans but lucratif, du milieu universitaire, et d’autres milieux. Dire qu’il a eu un impact sur le paysage corporatif canadien serait un euphémisme.

À PWC, Tom a constaté que l’entreprise perdait des femmes à mesure qu’elles avançaient dans leur carrière. Ces chiffres lui ont fait comprendre que les politiques internes devaient être mises à jour pour faire en sorte que le cabinet conserve les meilleurs talents et qu’il demeure concurrentiel.

Il a perçu un besoin et il a pris les mesures qui s’imposaient.

Au cours des années 1980, il a commencé par mettre à jour la politique du cabinet en matière de remboursement des cotisations des associés, déclarant que les clubs qui n’acceptaient pas l’adhésion des femmes ne seraient plus couverts. Il a ensuite mis à jour les règles du cabinet en matière de dépenses afin d’inclure des options de remboursement supplémentaires pour les frais de garde d’enfants. Ce changement a donné aux parents la possibilité de participer à des activités de perfectionnement professionnel ou de réseautage qui souvent ne se tenaient pas pendant les heures normales de travail. Dans les années 1990, le cabinet a élargi ses pratiques inclusives en se penchant sur l’évolution des carrières, en particulier celles des femmes. L’objectif était de faire de l’entreprise un milieu de travail remarquable pour tous les individus, autant les femmes que les hommes.

Sur un plan plus individuel, Tom a remarqué le stress supplémentaire que les femmes et les parents ressentaient lorsqu’ils essayaient de gérer leurs engagements professionnels et personnels. Pendant qu’il travaillait à PWC, bien avant que des modalités de travail flexibles ne soient une option, Tom a contribué à l’élaboration d’une politique de réduction de la semaine de travail pour les partenaires, faisant de PWC le premier grand cabinet comptable canadien à le faire.

Leadership inclusif : Autonomisation, responsabilisation, courage et humilité

Les actions de Tom au cours de sa carrière témoignent de l’effet marquant que peut avoir une seule personne sur la vie d’un grand nombre de personnes. Ses protégés l’ont décrit comme leur « guerrier tranquille » qui, tout en étant toujours un modèle d’humilité, n’a pas hésité à leur permettre d’être autonomes, tout au long de leur carrière. Ils savaient qu’il veillait toujours sur eux, les conseillant et faisant leur promotion lorsqu’une occasion de perfectionnement professionnel se présentait.

La recherche démontre que les hommes sont souvent promus en fonction de leur potentiel, tandis que les femmes reçoivent des promotions en fonction de leur rendement reconnu. Tom a décelé le potentiel et le talent de ces femmes et a défendu leur cause. En 2019, plus de 30 des femmes qui ont bénéficié du parrainage de M. O’Neill se sont réunies pour lui rendre hommage et le remercier, reconnaissant ainsi l’impact marquant qu’il a eu sur leur carrière.

À propos de Thomas O’Neill

Thomas O’Neill a été PDG et président du conseil de Price Waterhouse, chef de l’exploitation de PricewaterhouseCoopers s.r.l. Global, et PDG de PricewaterhouseCoopers s.r.l., Canada. Il a siégé auprès de nombreux conseils d’administration de certaines des institutions les plus reconnues au Canada, dont la Banque Scotia, les Compagnies Loblaw limitée et BCE inc.

Titulaire d’un baccalauréat en commerce de l’Université Queen’s, Tom était comptable agréé et fellow de l’Institut des comptables agréés de l’Ontario. Il détenait un doctorat honorifique en droit de l’Université Queen’s et est membre du conseil consultatif de la Queen’s University Smith School of Business.

En septembre 2013, il a reçu l’ICAO Award of Outstanding Merit, la plus haute distinction décernée par CPA Ontario, en reconnaissance de sa contribution à la profession et à la collectivité. En 2018, Tom a reçu le Prix Peter Dey Governance Achievement en reconnaissance de ses réalisations exceptionnelles et continues dans le domaine de la gouvernance d’entreprise.

En anglais.